Ça sort dès demain! 66
Il parait que la meilleure famille est celle que l’on se choisit… et si c’était notre famille qui nous choisissait? En ce mercredi 28 décembre, la frontière entre l’amitié et le sang devient assez flou!
-Les Banshees d’Inisherin, de Martin McDonagh
En voilà un que l’on ne peut plus rater! Aussi discret qu’un irlandais, le style du réalisateur est immanquable : personnages idiots violents et déterminés, dialogues riches en digressions, et comédie amour et tragédie dansent toutes sur le même pas. Un grand scénariste donc, doublé d’un réalsiateur au talent de mise en tension assez redoutable. Le tout Hollywood vient donc tourner chez lui à juste titre, mais c’est encore le duo Colin Farrell et Brendan Gleeson, ornés de leur chanceux trèfles qui se retrouvent après l’excellent « Bon baisers de Bruges ». Au menu donc, la guerre d’Irlande métaphorisé par un ami qui ne veut plus voir son meilleur ami du jour au lendemain sans raison aucune à priori, et qui menace de se trancher un doigt à chaque fois que ce dernier oserait lui parler à nouveau… Oui, absurde, bien sûr. Et hyper tendu forcément! On a hâte d’y être!
-M3gan, de Gérard Johnstone
On a déjà vu plusieurs fois dans un film d’horreur, l’univers enfantin devenir démoniaque. Chucky, Puppet Master, etc. l’innocence enfantine se prête très bien à la déviance du regard adulte, qui ne peut plus percevoir le jouet seulement comme vecteur de rêve et d’amusement, mais comme un symbole d’une perception du monde qui lui est désormais impossible de retrouver. C’est sur ce postulat qu’arrive donc ce « Megan », poupée grandeur nature qui aura sut gardé le visage le plus neutre possible : cheveux longs, grand yeux bleus, peaux de cire, pour un effet dès plus dérangeant dès son affiche. Espérons que le film dépassera les effets de sa bande-annonce, et de sa poupée à la gestuelle trop humaine et déjà plus du tout robotique, pour approfondir la question sous-jacente de son trailer : cet ami qui nous protège à tout prix, est-il réellement un monstre? Réponse en salle.
–Par Cœurs, de Benoit Jacquot
Le métier d’acteur est très souvent, très très souvent, très très très souvent critiqué. Mais est-il seulement compris? Il suffit d’apprendre un texte et de le jouer, non? Ce documentaire, qui fait suite à un premier documentaire de Jacquot de 1998, déjà avec Fabrice Lucchini, essaye de répondre à cette question par la manière la plus didactique qu’il soit: la démonstration. Cette fois Isabelle Huppert vient se joindre à l’exercice, et c’est donc deux comédiens radicalement différents qui nous proposent leur approche de la science du jeu. Par ce que oui, Lucchini le dit dès le bande annonce, le jeu d’acteur est une science bien plus qu’un art. Chez lui on aura donc tout au long de sa carrière un mème personnage, avec une élocution quasi similaire, proposé un éventail large d’histoire. Alors que chez Huppert, les transformations sont régulières et donnent place aux personnages, au point que l’on ne sait jamais vraiment qui est Isabelle. Un documentaire qui peut faire avancer la perception trop souvent sèche du travail d’acteur, ça ne peut pas se rater!
Et vous? Qui sera votre famille cette semaine?
un mec qui parle trop 